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Vittorio Trento
compositeur de l’Opéra, né en 1761 à Venise, élève de Bertoni; il écrivit, déjà à l’âge de 19 ans, des ballets pour les théâtres du nord de l’Italie. Avec ceux-ci, il semble avoir réussi, car jusqu’en 1792, il n’écrivit que des morceaux du même genre (en tout 14); mais ensuite, et avec une égale diligence, Opéras (31), dont Quanti casi in un sol giorno (Gli assassini, Venise, 1801) est considéré comme le plus important. Vittorio Trento fut d’abord accompagnateur à San Samuele, puis au Théâtre Fenice de Venise: il fut appelé à Amsterdam (1806) comme directeur musical de l’Opéra italien, et entreprit également quelques années plus tard la direction de l’Opéra de Lisbonne. De 1818 à 1821, il était de nouveau en Italie, et de 1821 à 23 à Lisbonne. On entend parler de lui pour la dernière fois à propos de la production des Opéras Giulio Sabino à Langves (1824) et Le gelosie villane (1826, tous deux à Bologne).

Daniel Gottlieb Treu
(nommé en Italie, Fedele), violoniste et compositeur, né en 1695 à Stuttgart. Il étudia sous la direction de J.S. Kusser, à l’époque capellmeister de la cour à Stuttgart, et avait déjà écrit un grand nombre d’œuvres instrumentales et d’opéras lorsque le duc de Würtemberg, dont il avait gagné la faveur en jouant du violon, lui donna les moyens d’achever ses études. sous Vivaldi à Venise. Après que 12 de ses opéras eurent été écrits et joués à Venise, il se produisit en 1725 à la tête d’une compagnie italienne d’opéra, qui se produisit à Breslau jusqu’en 1727; et avec ses 0-pera.s Astarte, Coriolano, Ulisse e Telemacco et Don Chisciotte, il célébra des triomphes. Nous rencontrons ensuite Daniel Gottlieb Treu, comme capellmeister à Prague (1727), et enfin à Hirschberg (1740), où il occupa un poste similaire dans la maison du comte Schaffgotsch. Décédé le 7 août 1749 à Breslau.

triade
le nom, dans la terminologie habituelle de l’harmonie, pour une formation d’accords composée de deux tiers, qu’ils soient majeurs ou mineurs, construits l’un sur l’autre. On distingue donc:
(1) la triade majeur, avec le tiers inférieur majeur, le mineur supérieur; par exemple: c, e, g (voir Triade, Majeur);
(2) la triade mineur avec, au contraire, le tiers supérieur, majeur. et le plus bas, mineur, par exemple; a, c, e (voir accord mineur);
(3) la triade augmenté, dans lequel les deux tiers sont majeurs, par exemple, c, e, g dièse (voir Dissonance, III.);
(4) la triade diminué, dans lequel les deux tiers sont mineurs, par exemple, b, d, f (voir Dissonance, I., fin de 8). Ces formations sont encore appelées triades, même si elles apparaissent en quatre parties ou plus, c’est-à-dire lorsque leurs notes sont doublées dans d’autres positions d’octave; car même alors, ils n’ont que trois sons essentiellement différents (nommés différemment). Les accords de quatre parties sont les accords de la septième; ceux de cinq parties, les accords de la neuvième. Par triades au sens plus étroit, l’harmonie pratique comprend la forme complète à trois notes de l’accord avec la racine dans la basse en opposition aux soi-disant inversions: l’accord de la sixième (2e position) et l’accord de six-quatre (3e position), dans lequel la troisième et la cinquième deviennent des notes de basse. La même nomenclature est également employée pour plus de trois formes d’accord à trois notes en position rapprochée ou étalée, puisqu’il suffit de considérer quelle note de l’accord est la note de basse:
La figure générale-basse indique une triade par

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sur la note de basse, ou, généralement, par absence de figure d’aucune sorte. (CA Generalbass.)
La notation d’accord des théoriciens modernes (Weber, M. Hauptmann) marque l’accord majeur par une lettre majuscule, par exemple, A ou A; l’accord mineur par un petit ;
le diminué d’un petit zéro ou d’un signe moins ajouté à la minuscule, a°, a—;
et le augmenté d’un trait vertical ou d’un signe plus à la lettre majuscule. A’, A+.
Les dualistes harmoniques (v. Oettingen, Riemann) n’emploient que des lettres minuscules, et indiquent l’accord de Do majeur par c+ (son supérieur de c), et l’accord de Do mineur par °g (sous-ton de g). (Cf. Accord mineur , Klangschlüssel, Dissonance.)