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Théophile Alexandre Tilmant
compositeur et chef d’orchestre, né le 8 juillet 1799 à Valenciennes, décédé le 7 mai 1878 à Asnières (près de Paris). Il étudia auprès de R. Kreutzer au Conservatoire de Paris, fut de 1838-1849 second maître de chapelle au théâtre italien, puis principal maître de chapelle à l’Opéra Comique. Son frère, Alexander Tilmant, né en 1808, décédé le 13 juin 1880 à Paris, fut l’un des fondateurs des concerts du Conservatoire, et joua dans l’orchestre, également au Théâtre Italien, comme «violoncelliste».

Vera Timanoff
né le 18 février 1855 à Oufa (Russie), y étudia avec Nowitzsky, ensuite au Conservatoire de Pétersbourg, également avec Tausig à Berlin et avec Liszt. C’est une pianiste distinguée.

Timbre
selon le langage courant, identique à clang-color (q.v.); mais, dans un sens plus étroit, la couleur du bruit résultant de la différence du matériau résonnant, par opposition à celle résultant du bruit composé de tons partiels.

Signature du temps
Au début de chaque morceau de musique, une figure placée après la clef donne un indice sur le mètre, c’est-à-dire les distances entre les points de tension des motifs; aussi la durée des temps et leurs subdivisions. Il est expliqué en détail sous “Mètre” comment les mesures doivent toujours être encadrées de sorte que chacune contienne deux ou trois temps réels. Au lieu de cela, les compositeurs adoptent fréquemment un mode d’écriture qui ne contient qu’un seul temps entre deux lignes de mesure (surtout pour les mouvements à tempo rapide); ou, d’autre part, écrivez en temps dit composé, dans lequel chaque mesure contient réellement deux (rarement trois) temps réels. Le T. s. en usage général à l’heure actuelle donne sous forme de fraction le nombre de divisions de la barre; pourtant, malheureusement, il ne distingue pas clairement les vrais beats. Dans la mesure où les subdivisions sont binaires, elles ne sont jamais indiquées; mais dès que la triple subdivision entre en jeu, les valeurs de note, disposées par trois (3/8, 6/8, 9/16), apparaissent dans la signature et masquent le nombre de vrais temps. Selon le nombre de battements réels, il n’y a, en fait, que deux types de temps différents (duple et triple); les deux, cependant, peuvent apparaître sous une variété de formes, à savoir:
– A. Duple (pair) temps, (division ternaire, indiquée par des chiffres, de chaque battement.
– B Temps triple (irrégulier), Ritmo de tre battute (une vraie mesure composée en fait de trois mesures).
Une variété importante de triple temps, vraiment la forme originale (voir Meter, Art of), est celle avec des battements inégaux.
Les compositeurs feraient bien d’indiquer au début d’un morceau quels sont les vrais temps; au lieu de celui-ci, on trouve une marque de métronome.
La musique mensurable la plus ancienne (jusqu’à la fin du 13ème siècle) n’avait pas de signature temporelle; du 12ème au 13ème siècle, une seule sorte de temps (triple) était connue. Les Troubadours plus âgés chantaient certes par mesures égales, mais leur système de notation était imparfait et très libre. Ce n’est que lorsque, au XIVe siècle, la musique d’église s’était puissamment développée et s’était débarrassée des chaînes de la théorie dogmatique, que le respect était égal et triple; et, comme la barre de mesure était encore inconnue, les signatures temporelles sont devenues nécessaires. Les signes de temps les plus anciens sont ceux exprimant la valeur parfaite (ternaire) ou imparfaite (binaire) du Breve:
– O Tempus perfectum,
– C Tempus imperfectum.
Du 14e au 16e siècle, la Breve avait à peu près la valeur que possède maintenant la note de mesure entière (semibreve), et que le Long avait du 12e au 13e siècle, c’est-à-dire qu’elle représentait une barre au sens moderne. Dans la transcription d’anciennes notations, la valeur des notes doit donc être prise en diminution; sans cela, la difficulté de percevoir les relations rythmiques est considérablement augmentée.
Ainsi Tempus perfectum, si l’on prend la moitié des valeurs de tonalité, répond à notre 3/2 temps, Tempus imperfectum à 2/2 temps. A ceux-ci s’ajouta bientôt la détermination mensurale de la valeur binaire et ternaire de la semibreve; et cette dernière était, en effet, fixée par un point du signe du temps:
Prolatio major en temps parfait,
Prolatio major en temps imparfait.
Alors l’absence du point indiquait toujours la division binaire du semi-fibre (Prolatio minor).
Ainsi fut notre temps.
Chacun de ces quatre signes de temps pouvait être traversé par un trait (voir Diminution), par lequel un tempo deux fois plus rapide était indiqué. Le signe pour Tempus imperfeetum avec le trait traversant est encore utilisé, dans le même sens, à l’heure actuelle, (temps allabreve). De signification similaire était Hemicirculus inversus.
Pour des valeurs plus petites que les demi-fibres, des déterminations mensurales plus petites n’étaient pas nécessaires, car elles étaient toujours binaires. D’autre part, les signatures temporelles ont été établies par les théoriciens, aussi pour la valeur du Long, et même pour les Maxima, bien qu’elles n’atteignent jamais un degré d’importance pratique. (Voir Mode.) les nombreuses signatures de temps fixées par les théoriciens, dont seules celles citées ci-dessus ont été généralisées, Cf. Riemann, «Studien zur Geschichte der Notenschrift», p. 254. etc. (Histoire des signatures de temps). Des fractions (2/3, 6/4, 4/8) n’ont rien de commun avec nos signatures temporelles d’aujourd’hui (Cf. PROPORTION.)