J.-S. Bach,
L’édition (Bach Gesellschaft) a été achevée en 1899, et en 1903, a été fondée Neue Bach Gesellschaft, dont l’un des fruits a été l’achat de la maison natale du compositeur à Eisenach (1904), pour être convertie en un musée de Bach. L’inauguration a eu lieu en 1907.
Wilhelm Friedemann Bach
(Bach de Halle), fils aîné de J.-S. Bach, né le 22 novembre 1710, Weimar, décédé, le 1er juillet 1784, Berlin, était exceptionnellement doué, et le favori particulier de son père, mais par son mode de vie désordonné est devenu incapable de travail sérieux. De 1733 à 1747, il fut organiste de l’église Sainte-Sophie de Dresde, puis de l’église Sainte-Marie de Halle jusqu’à 1764. Obligé à cause de son comportement extravagant de renoncer à ce poste, il vécut, sans emploi fixe, tantôt ici tantôt là (Leipzig, Berlin, Brunswick, Göttingen, etc.), et mourut dans la misère totale à Berlin, un génie ruiné au vrai sens du terme. Un grand nombre de ses compositions en manuscrit sont là à la bibliothèque de Berlin. Malheureusement, par sa faute, une grande partie de l’œuvre J.-S. Bach fut perdue ; car, des manuscrits partagés entre les deux fils aînés à la mort de J.-S. Bach, pour autant qu’on le sache actuellement, seuls ceux qui appartenaient à Carl Philipp Emanuel Bach ont été conservés.
Carl Philipp Emanuel Bach,
(le Bach de Berlin, le Bach de Hambourg», le deuxième des fils survivants de J.-S. Bach, né le 8 mars 1714 à Weimar, mort le 14 décembre 1788 à Hambourg, était destiné à la loi, et pour cette raison son père laissa sa fantaisie musicale s’orienter davantage vers le style léger «galant» ; et c’est à cette tendance même qu’il doit sa grandeur, car par elle il est devenu le père de la musique instrumentale moderne, le précurseur de Haydn, Mozart et Beethoven dans le département de la sonate, de la symphonie, etc., qu’il a vêtu d’une robe moderne plus agréable. Sa carrière était assez simple. Il se rendit à Francfort-sur-l’Oder pour étudier la jurisprudence, mais au lieu de le faire, il fonda une union chorale. En 1738, il se rendit à Berlin, et en 1740 devint le cérébaliste de chambre de Frédéric le Grand, un dilettante musical rare, qui tourmenta souvent durement Bach, lorsque ce dernier devait accompagner ses performances de flûte. La guerre de Sept Ans refroidit l’ardeur musicale du roi, et c’est pourquoi, en 1767, Carl Philipp Emanuel Bach demanda sa révocation afin de prendre la place de Telemann en tant que directeur musical de l’église à Hambourg. Il mourut, très estimé, d’une affection thoracique. Pour nous, son œuvre la plus importante est “Essai sur la véritable manière de jouer les instruments à clavier” (1753 – 1762, deux parties), la principale source pour expliquer les ornements du siècle précédent. Le nombre de ses compositions est très grand, surtout pour clavier (210 pièces de solo, 52 concertos, de nombreuses sonates, etc.). Pour la musique d’église, il était certes prolifique, mais moins important (22 Passions, de nombreuses cantates, deux oratorios, etc.). Karl Hermann Bitter (Carl Hermann Bitter 1813 – 1885) a écrit la vie des fils de Bach, “Carl Philipp Emanuel Bach, Wilhelm Friedemann Bach und deren Brüder” (2 vol., Berlin, 1868). Hans von Bülow (1830 – 1894) a réédité six sonates pour clavier de Carl Philipp Emanuel Bach (Peters), et Expedit Friedrich Baumgart (1817 – 1871), la collection complète de sonates «für Kenner und Liebhaber» (Leuckart, six livres), Ernst Pauer (1826 – 1905), dix-huit de ses pièces populaires (Augener).
Johann Christoph Friedrich Bach
(le “Bückeburg” Bach), le troisième des fils musiciens de J.-S. Bach, né le 21 juin 1732 à Leipzig; il étudia également d’abord le droit, mais devint finalement musicien et, à partir de 1756, fut maître de chapelle du comte Schaumburg à Bückeburg, où il mourut le 26 janvier 1795. Il était également un compositeur assidu (œuvres sacrées et de musique de chambre, cantate Pygmalion, opéra “Die Amerikanerin”), mais il n’était pas d’égale importance avec Carl Philipp Emanuel Bach.
Johann Christian Bach
le Bach de Milan ou le Bach de Londres, le plus jeune fils de J.-S. Bach, né en 1735 (baptisé le 7 septembre) à Leipzig, mort le 1er janvier 1782 à Londres ; comme Friedemann Bach, il était doué d’un grand talent, mais presque aussi léger que lui. Après la mort de son père, il fut formé par Carl Philipp Emanuel Bach, se rendit en 1754 comme organiste à Milan et y devint compositeur d’opéra à la mode. En 1759, il vint à Londres et devint compositeur de la cour ; il a également remporté un grand mais éphémère succès en tant que compositeur d’opéras italiens.
Wilhelm Friedrich Ernst Bach,
petit-fils et le dernier descendant mâle de J.-S. Bach, fils de Johann Christoph Friedrich Bach (“Bückeburg” Bach), né le 27 mai 1759 à Bückeburg, mort le 25 décembre 1845 à Berlin ; élève de son père et de Johann Christian Bach (Bach de Londres), ou dont il a reçu l’instruction à Londres. Il était un excellent interprète au piano et à l’orgue et très recherché comme professeur à Londres. A la mort de son oncle, il se rend à Paris, où il donne des concerts, puis s’installe à Minden. En 1792, il s’installa à Berlin, où il fut nommé cembaliste de la reine avec le titre de capellmeister ; plus tard, il devint cembaliste de la reine Louise et maître de musique des princes royaux, mais fut mis à la retraite après la mort de la reine et vécut dans la retraite jusqu’à sa propre mort. Seules quelques-unes de ses compositions (chansons et pièces pour piano) ont été publiées.