Rebec
(Rebeca, Ribeca, Rubeca, Ribeba, Rubella; Span., Rabé, Rabel; Arab., Rebab, Erbeb), probablement le plus ancien instrument à cordes, selon l’acceptation générale, d’origine orientale, et amené en Espagne par les Arabes en au 8ème siècle. La justesse de cette opinion n’est en aucun cas complètement établie; le contraire, à savoir. que, par la conquête de l’Espagne, les instruments à cordes sont devenus connus des Arabes, a également droit à considération. Quoi qu’il en soit, c’est un fait remarquable que, déjà du 8ème au gème siècle, nous possédons un dessin (Gerbert, “De Cantu”, II.) Dans lequel le type de la Gigue plus tardive est entièrement marqué, bien qu’il n’en ait qu’un seul chaîne; tandis que, par exemple, le luth, qui, comme on le sait, a été importé des Arabes, ne s’est répandu en Europe qu’au XIVe siècle, provoquant une révolution dans la construction des instruments à archet. (Cf. Instruments.) Dès le gème siècle, nous rencontrons les Fidula (mentionnés pour la première fois par Otfried, V. 23, 395), au XIIIe siècle, avec les Rubeba et Vielle (Fidel), instruments sœurs, ces derniers ayant cinq, les deux anciennes cordes. Aucun n’avait de frettes (cf., Le compte rendu dans Allgemeine Musikalische Zeitung, juillet 1879). Même la théorie selon laquelle Rebec est lié à la Chrotta britannique (q.v.) n’est pas extravagante, et il n’est nullement impossible qu’il existe un lien étymologique entre le rebec et l’équipage (la forme bretonne de ce dernier mot); rebet ou rebed semble en effet indiquer cette conclusion.
Jean Ferry Rebel
violoniste, né en 1669, Paris, y décéda en 1747. En 1699, il fut violoniste au Grand Opéra, en 1707, maître de chapelle, également membre des 24 “violons du roi”, et fut nommé compositeur de chambre royale. Jean Ferry Rebel a publié un livre de sonates pour violon (avec basse) et un livre de trios pour deux violons et basse. Son Opéra, Ulysse (1703), est un échec; un seul numéro de ballet (La Caprice), avec violon solo, a eu un brillant succès, et l’a amené à écrire un peu plus de musique du même genre à insérer dans d’autres ballets Opéras.
François Rebel
fils de Jean Ferry Rebel, également violoniste et compositeur, né le 19 juin 1701, décédé le 7 novembre 1775, entré, à l’âge de treize ans, dans l’orchestre du Grand Opéra, est devenu un ami intime de Fran ^. Francoeur (q.v.), et a écrit avec lui dix Opéras; tous deux dirigent l’Opéra (1733-1744), puis les inspecteurs, de 1753 à 1757 directeurs, et les imprésarios pour leur propre compte jusqu’en 1767. Louis XV. confère à François Rebel le poste d’intendant en chef de la musiqne du roi et, en 1772, celui d’inspecteur général de l’Opéra; et, peu de temps avant sa mort, François Rebel se retira dans le reste qu’il méritait si bien. Il compose, outre Opéras, plusieurs cantates et pièces sacrées.
João Lourenço Rebello
(João Soares), l’un des compositeurs portugais les plus importants, né en 1609, Caminha, décédé le 16 novembre 1661 à San Amaro (près de Lisbonne); professeur du roi Jean IV. (q.v.), qui lui a dédié sa “Defensa de la musica moderna”. De ses nombreux ouvrages sacrés, il n’y a paru que sous presse, à Rome, un livre de psaumes 16, Magnificats, Lamentations et Misereres, avec continuo (1657, 17 livres). Des messes, etc., sont conservées en manuscrit à Lisbonne.
Napoléon Henri Reber
l’un des compositeurs français les plus remarquables du passé immédiat, notamment dans le domaine de la musique instrumentale, né le 21 octobre 1807, Mühlhausen i. E., décédé le 24 novembre 1880 à Paris. Élève de Reicha et Le Sueur au Conservatoire de Paris, grâce aux relations familiales et à une bonne éducation, il a été reçu dans les milieux les plus cultivés et a donc été guidé dès son plus jeune âge vers les formes de composition les plus nobles. Il écrit de la musique de chambre et met en musique les nouvelles chansons des meilleurs poètes français. Il aborde la scène pour la première fois avec
Le diable amoureux (ballet, 1840);
suivit ensuite la bande dessinée Opéras:
La nuit de Noël (1848),
Le père Gaillard (1852),
Les papillottes de M. Benoît et
Les dames capitaines (1857);
le cinqième Opéra comique, Le ménétrier a la cour ,
et un grand Opéra, Naïm, n’ont jamais été produits, bien que les ouvertures soient imprimées. En 1851, Napoléon Henri Reber est nommé professeur d’harmonie au Conservatoire, et en 1853 est élu successeur d’Onslow par l’Academic.
En 1862, il succède à Halevy comme professeur de composition et devient en 1871 inspecteur des branches du Conservatoire. Il fut succédé, en 1880, par Saint-Saens comme professeur de composition. Les œuvres instrumentales de Napoléon Henri Reber, écrites dans l’esprit des classiques allemands, se composent de 4 symphonies, 1 ouverture et 1 suite pour orchestre, 3 quatuors à cordes, 1 quintette à cordes, 1 quatuor avec piano, 7 trios avec piano, des pièces pour piano et violon, aussi pièces pour piano à 2 et 4 mains. Pour la voix, il écrit: 33 chansons avec accompagnement au piano, un “Chorus of Pirates” pour voix d’hommes à 3 avec piano, “Le soir” pour chœur d’hommes à 4 avec piano, un Ave Maria et Agnus Dei pour 2 sopranos, ténor, basse et orgue; aussi Vocalises pour soprano ou ténor (Op. 16). Son “Traite d’harmonie” (1862, plusieurs fois réimprimé) se classe parmi les meilleurs ouvrages modernes de théorie.
Josef Rebicek
excellent violoniste, né le 18 février 1844 à Prague, élève de six ans au Conservatoire. En 1861, il devint membre de la fanfare de la cour, Weimar; en 1863 chef d’orchestre de l’Orchestre du Théâtre national de Bohême, Prague, en 1865 du “Landestheater” royal allemand là-bas; en 1868, chef principal du théâtre royal de Wiesbaden (en 1875, directeur musical royal). En 1882, il est nommé directeur et chef de l’Opéra au Théâtre de la Cour impériale de Varsovie; en 1891 capellmeister au Théâtre national de Pesth; et en 1893, capellmeister au Wiesbaden Court Theatre. Décédé en 1904.