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Modeste Petrowitsch Mussorgski,
notable compositeur russe, né le 16 mars 1839 à Toropez (gouvernement Pskow), décédé le 16 mars 1881 à Petersburg. Le modeste Petrowitsch Mussorgski s’est rendu dans cette ville et est entré dans le régiment de Preobraschenski à l’âge de dix-sept ans, avec l’intention de suivre une carrière militaire; mais il fut présenté à Dargomyzski (q.v.) par un camarade passionné de musique et fut bientôt en bons termes avec Balakirew et Cui, le premier dirigeant ses études musicales; Modeste Petrowitsch Mussorgski a donc été attiré par la nouvelle école de compositeurs nationaux russes. En 1874, son opéra “Boris Godunow” a été créé pour la première fois à l’Opéra impérial de Russie et s’est révélé attrayant depuis. Il a complété deux autres Opéras, “La Messe de Sarotschin” et “Le Chovanski à Moscou”; il publia en outre des chansons courtes et des pièces pour piano (“Danse macabre russe”, “Scenes d’enfants”, etc.).

Muta (Lat.),
un signe habituel dans les parties écrites pour les tambours, ainsi que pour les cors, les trompettes et les clarinettes, indiquant que le réglage doit être modifié; par exemple, si les tambours sont accordés en F C, le “muta in G D” indique que le grand tambour doit être modifié en G et le petit en D. Pour les cors et les trompettes naturels, “muta in D”, etc., indique un changement de crosse.

Mutation,
(1) en Solmisation (q.v.) est le changement d’un hexachord en un autre. Les hexachords sont les séries verticales entre crochets du tableau suivant (les anciennes lettres sont remplacées par celles qui sont maintenant utilisées):

La série avec ♮ en dessous était Hexachorda dura (avec b♮); ceux avec ♭, Hexachorda mollia (avec b♭); ceux sans aucun signe, naturalia (ne contenant ni b♮ ni b♭). La série horizontale donne les noms de solmisation composée des notes Gamma ut up e̿ la, utilisées en Italie, en Espagne, etc., jusqu’à la fin du 19e siècle.
Une modification de la dénomination des notes, proposée par L. Bourgeois, a été adoptée en France à partir du 16ème siècle; FA est la note la plus basse et est représentée par ut. Le même ordre de nommage est conservé pour toutes les octaves. Ces noms sont restés en usage même après l’introduction du SI (Cf. BOBISATION).
(2) Le changement de la voix d’un garçon en celle d’un homme à l’approche de l’âge de la puberté, lorsqu’un élargissement considérable des cordes vocales se produit. Pendant la période de mutation, qui dure parfois toute une année, le garçon ne doit pas chanter.

Les registres de la mutation
sont les simples quinte, tierce et (rare) septième, ainsi que les composés: mélange, cornet, tertian, rauschquinte, sesquialtera, scharf, etc. ; ceux-ci ne peuvent pas être employés seuls, mais seulement en combinaison avec des registres de fondation.

Sourdine,
le nom de divers appareils pour amortir le son des instruments de musique. Les plus importantes sont les deux suivantes:
(1) Un appareil ressemblant à un petit peigne à trois dents, fendu dans le sens de la longueur, en bois, en corne ou en métal, placé sur le chevalet d’un violon, alto, violoncelle ou contrebasse.
(2), un morceau de bois rond avec des ouvertures qui est placé dans la cloche des instruments à vent. (Voir aussi SORD1NI.)

Joseph Mysliweczek,
(en Italie appelé “Il Boemo” ou “Venatorini”), compositeur bohémien, né le 9 mars 1737, dans un village près de Prague, décédé le 4 février 1781 à Rome. Fils de meunier, il étudia le contrepoint et la pratique de l’orgue chez Habermann et Segert à Prague. Il publia en 1760 six symphonies portant les noms des six premiers mois (janvier à juin). Afin de faire une étude approfondie de l’opéra, il se rendit en 1763 à Pescetti, à Venise, écrivit déjà en 1764 un opéra pour Parme, qui remporta un tel succès qu’il reçut une commande pour Naples (Bellerofonte). Toute une série d’opéras, une trentaine, ont été écrits pour Naples, Rome, Milan, Bologne, etc. pourtant, Joseph Mysliweczek devait toujours lutter contre le besoin; car les sommes qu’il recevait pour ses opéras étaient petites et il vivait de façon très extravagante. En 1773, il écrivit Erifile pour Munich, mais cela ne réussit pas. Il est donc retourné en Italie, où il est décédé. Douze de ses quatuors à cordes (1780 et 1782) ont été publiés, ainsi que six trios pour deux violons et violoncelle. Il a laissé des oratorios, des messes, des concertos pour flûte et violon manuscrits.