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note mensuelle
la note à durée définie (mensurabilis = mesurable) inventée vers le début du XIIe siècle, à la différence des notes de Musicaplana. (Voir Chorale.) Le note mensuelle devint nécessaire lorsqu’une deuxième voix (discantus) commença à être placée sur le cantus firmus (ténor) du chant grégorien. Les seules notes mensuelles utilisées jusqu’à la fin du XIIIe siècle sont les suivantes: Longa, Brevis, et Semibrevis, ainsi que le Duplex Longa ou Maxima. Les valeurs les plus faibles de Minima et de Semiminima apparaissent pour la première fois vers 1300. Vers le milieu du XVe siècle, des notes blanches ont été introduites à la place de ces noirs, cette dernière couleur n’étant réservée qu’aux valeurs les plus petites et aux les plus grandes uniquement pour des valeurs spéciales. (Voir Couleur.) Les signes ont donc maintenant reçu la forme: Maxima, Longa, Brevis, Semibrevis (notre note complète), Minima (minim), Semiminima (crochet), Fusa (croche), ou semifusa (pointillé); et, pour un temps, comme les signes de la semiminima, les signes de la pause du Fusa fluctuaient entre croche et pointillé, jusqu’à ce que, dans les deux cas, le second la forme donnée est devenue prédominante. Concernant le sens des figures attachées de note mensuelle, Cf. Ligature. La forme ronde des notes d’usage courant était déjà utilisée au XVIe siècle pour l’écriture ordinaire (mais pas pour la calligraphie); En dehors de la tentative solitaire de Carpentras (1532), elle n’a été introduite que vers 1700. En ce qui concerne les déterminations particulières de la valeur des différents signes (mesures), selon la signature temporelle (Modus, Tempus, Prolatio), et à leur position entre des notes de valeur plus longue ou plus courte (Perfection, Imperfection, Altération), concernant également la Proportion, en particulier Hemiolia et Sesquialtera, ainsi que Augmentation, cf. les articles respectifs. Un grand nombre d’anciens écrivains théoriques ont traité le sujet de note mensuelle; par exemple. Franco de Cologne, Walter Odington, Hiéronymus de Moravia, Marchette de Padoue, Philipp von Vitry, Johannes de Muris, Johannes Hothby, Johannes Tinctoris, Franchino Gafori, Sebald Heyden et Heinrich Glarean. (Cf. les recueils d’écrivains sur les écrivains du Moyen Âge, de Gerbert et de Coussemaker.) Parmi les écrivains modernes, notamment Ambros, H. Bellermann, G. Jacobsthal et H. Riemann ont écrit sur note mensuelle (Voir biographies). Le Kyrie de la messe de Hobrecht, Ave Regina Cœlorum, peut servir de spécimen de note mensuelle.