Arthur Mees
né le 13 février 1850 à Columbus (N.A.), a étudié auprès de Weitzmann, Kullak et Dom à Berlin; il vit à New York, très estimé comme professeur de chant et de chef d’orchestre.
Anna Mehlig
(mariée Falk), excellente pianiste, née le 11 juillet 1846 à Stuttgart, a étudié sous Lebert et sous Liszt à Weimar; Elle a acquis une réputation en Allemagne et dans d’autres pays, notamment en Angleterre et en Amérique (1869-1870). Depuis son mariage, elle réside à Anvers.
Friedrich Adolf Mehrkens
pianiste et metteur en scène, né le 22 avril 1840 à Neuenkirchen, près d’Otterndorf-on-the-Elbe; Il fut pendant plusieurs années enseignant à l’école, puis se tourna vers la musique. De 1861 à 1862, il fut élève du Conservatorium de Leipzig. Depuis, il a vécu à Hambourg en tant que professeur de musique et chef d’orchestre de diverses sociétés et, depuis 1871, de la Bach-Gesellschaft. Friedrich Adolf Mehrkens a écrit diverses œuvres vocales et instrumentales (symphonie en MI bémol, Te Deum) et a publié de petites pièces. Mort le 31 mai 1899, Hamburg.
Étienne Nicolas Méhul
célèbre compositeur d’opéra, né le 22 juin 1763 à Civet (Ardennes), décédé le 18 octobre 1817 à Paris. Il se développa à un âge extraordinairement précoce et était déjà organiste à dix ans de l’église franciscaine de sa ville natale. Il reçut sa première instruction d’un organiste aveugle, puis fut grandement assisté par l’organiste Wilhelm Hauser du monastère de Lavaldieu, que l’abbé Lissoir avait amené avec lui de Schleussenried, en Souabe. Étienne Nicolas Méhul a été reçu au monastère et est devenu vice-président en 1778, mais est allé la même année à Paris, où, grâce à de bonnes recommandations, il a trouvé un emploi en tant que professeur de musique. Il a été présenté à Cluck, qui a reconnu ses dons pour la composition dramatique et l’a encouragé à écrire pour la scène. Après quelques compositions à titre d’exercice (Psyché, Anacréon, Lausus et Lydie), son Alonzo et Cora a été accepté par le Grand Opéra; mais l’œuvre ne fut produite que six ans plus tard (1791) et avait été précédée par la production d’Euphrosine et Corradin à l’Opéra Comique (1790). Déjà, en 1792, Stralonice apparut à l’Opéra et après quelques succès, il ne fut cependant pas tout à fait d’un personnage sensationnel
(ballet, Le jugement de Paris, 1793;
Opéras, Le jeune sage et le vieux fou, 1793;
Horatius Coclès, Phrosine et Mélidore, 1795,
La Caverns, 1795 et
Doria, 1797),
une oeuvre sifflée qu’il était impossible de continuer jusqu’à la fin; la raison de cette réception a été l’apparition, dans la cinquième année de la Repuhliqiie, d’un roi sur la scène que la France a honoré, Le jexme Henri (Henri IV).
Mais l’ouverture devait être répétée trois fois, et pendant longtemps fut un morceau de musique entr’acte très en vogue. Entre-temps, lors de la création du Conservatoire (1794), l’un des quatre postes d’inspecteur a été attribué à Étienne Nicolas Méhul. Sa formation théorique était incomplète, et il n’a pas grand chose à dire au sujet des exercices vocaux qu’il a écrits pour le Conservatoire. En 1795, il fut élu membre de l’Académie.
Après
le jeune Henri sont venues les Opéras Le pont de Lodi, (1797, pièce d’occasion),
La toupie et le papillon (1797),
Adrien (1799),
Ariodant (1799),
Épicure (1800, en collaboration avec Cherubini ),
Bion (1800),
L’irato (1801),
Une folie (1802),
Le trésor supposé (1802),
Joanna (1802),
L’heureux malgré lui (1802),
Héléna (1803),
Le baiser et la quittance (1803, conjointement avec Kreutzer, Boieldieu et Isouard),
Les Hussites (1804),
Les deux aveugles de Tolède (1806),
Uthal (1806, sans violons),
Gahrielle d’Estrées (1806), et enfin, en 1807, l’œuvre qui s’est rendue immortelle:
Joseph, mais qui, lors de sa production, n’a rencontré un succès d’estime. Étienne Nicolas Méhul n’a pas écrit beaucoup après Joseph. Les succès de Spontini le jetèrent de plus en plus dans l’ombre et il tomba dans un humour morose, renforcé par une plainte à la poitrine, qui s’aggrava progressivement. En 1817, il chercha vainement des secours en Provence. il est mort peu de temps après son retour à Paris. Outre les œuvres susmentionnées, Étienne Nicolas Méhul a produit les ballets:
Le retour d’Ulysse (1807) et
Persée et Andromède (1810),
ainsi que les Opéras Les Amazones (1812),
Le prince troubadour (1813),
L’oriflamme (1814 , conjointement avec Berton, Paer et Kreutzer) et
La journée aux aventures (1816).
Sa dernière œuvre, Valentine de Milan, a été complétée par son neveu Daussoigne Méhul (q.v.) et n’a été donnée qu’en 1822.
Hypsipile (offert au Grand Opéra en 1787),
Arminius (1794),
Scipion (1795),
Tancrède et Clorinde (1796),
Sésostris, Agar dans le désert et la musique de Le Roi Œdipe n’ont jamais été produites. Ses jeunes sonates pour piano ont peu d’importance; ses symphonies, interprétées lors des concerts d’élèves du Conservatoire, n’ont pas d’autre impression que celle d’avoir été composées avec diligence. Par ailleurs, plusieurs cantates, hymnes et chants patriotiques (“Chant du départ”, “Chant de victoire”, “Chant de retour”, etc.) ont été bien accueillis. En tant que membre de l’Académie, Étienne Nicolas Méhul a lu un article sur “L’etat futur de la musique en France” et “Les travaux des eleves du Conservatoire a Rome” (reproduit dans le Magasin encyclopedique, 1808). Quatremere de Quincy (1818) lut devant l’Académie l’éloge habituel d’Étienne Nicolas Méhul. L’ami du compositeur Vieillard écrivit une description détaillée de sa vie (1859) et A. Pougin écrivit une biographie complète de 400 pages (1889).