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Eduard August Grell
né le 6 novembre 1800 à Berlin, décédé le 10 août 1886, Steglitz, près de Berlin, fils d’organiste fréquentant le collège des Graues Kloster, reçoit sa formation musicale de son père, organiste JC Kaufmann, de son assistant (après évêque), Ritschl, et enfin de Zelter. Déjà en 1817, il fut nommé organiste de l’église Saint-Nicolas, entra à la Singakademie en 1817, devint vice-directeur de celle-ci (avec Rungenhagen) en 1832, organiste de la cour-cathédrale en 1839, membre de l’Académie des arts en 1841, chef de choeur à la cathédrale de 1843 à 1845, après la mort de Rungenhagen (1851), professeur de composition à l’Akademie, membre du sénat de l’Académie et chef principal de la “Singakademie” de Berlin. En 1858, il reçut le titre de professeur (il avait été nommé directeur musical royal vingt ans auparavant) et, en 1864, la plus haute distinction fut l’Ordre pour le ma-ite. Il a pris sa retraite de la “Singakademie” en 1876, mais a continué ses fonctions à l’Akademie jusqu’à sa mort. En 1883, il reçut le titre de docteur en théologie hon. c. de l’université de Berlin. Contrapuntiste digne de ce nom, il a beaucoup appris sur la musique ancienne. Son mérite en tant que professeur et chef d’orchestre était formidable et, en tant que compositeur, il s’est fait un nom. À l’exception d’une ouverture et de pièces pour orgue, il n’a écrit que de la musique vocale; Il est particulièrement intéressant de mentionner une grande messe à 16, de psaumes à 8 et à 11, un Te Deum, de nombreux motets, cantates, hymnes, chants de Noël, un oratorio (Die Israeliten in der Wiiste), des chants, duos et arrangement du “samlichier choral-mélodien” Lieder des Gesangbuchs zum gottesdienstlichen Gebrauch fiir evangelische Gemeinden “(1883, pour choeur d’hommes). Grell était un représentant extrême de l’opinion selon laquelle la musique vocale est la seule musique réelle et que l’essor de la musique instrumentale dénote une décadence de l’art pur. (Cf .. son “Aufsatze und Gutachten”, publié par Bellermann, 1887.)

Gabriel Joseph Grenié
né en 1757 à Bordeaux, décédé le 3 septembre 1837 à Paris, un fonctionnaire administratif qui se consacra à ses loisirs à des expériences acoustique; il était l’inventeur de l’orgue expressif, c’est-à-dire d’un instrument à vent avec anches vibrantes libres et sons de différentes intensités, régulé par des pédales agissant comme un soufflet. L’orgxie expressif de Grenié n’est rien d’autre que l’harmonium désormais utilisé universellement, et ce dernier ne diffère du premier que par l’introduction de plusieurs arrêts. L’orgue expressif construite par Erard (q.v.) était un développement essentiel de l’instrument, car les diverses intensités sonores dépendaient de la pression du doigt; ainsi, une note pouvait être jouée fort, tandis que les autres semblaient plus douces. (Voir Harmonium.)

Antoine Frederic Gresnick
né le 2 mars 1752 à Liège, décédé le 16 octobre à Lygg, Paris; Il fut formé au collège de Liège à Rome, termina ses études de musique à Naples sous Sala et était déjà connu en 1780 comme compositeur dramatique. Hisopera (// Fra «cfSf bizarre) a été donnée à Sarzana en 1784; de 1785 à 1791, il vécut à Londres, où il avait déjà fait ses débuts en tant que compositeur d’opéra avant 1784; il y écrivit Demetrio, Alessandro nelV Indie, La donna di cattiva umore (qui lui procura le poste de maître de la musique au prince de Galles), et Alceste (pour la chanteuse Mara). En 1793, il rencontre un grand succès au Grand Théâtre de Lyon avec L’amour exile de Cythire et trouve en conséquence les théâtres parisiens ouverts à ses œuvres. Il écrit d’abord des opéras pour le théâtre de la rue du Louvois, puis une série pour le théâtre Favart et le théâtre Montansier. En 1799, le Grand Opéra fit paraître Leonidas, ou les Spartiates (de Gresnick et Persuis), qui échoua, tandis que La forêt de Brahma lui était rendue pour révision. Il est mort de chagrin causé par cet échec. Outre les opéras, Gresnick a écrit quelques petites œuvres vocales et un concertant pour clarinette et basson, qui ont paru sous forme imprimée.