w_773

symphonie
(Gk. Symphonia; Ital. Sinfonia, «résonner ensemble») était le terme utilisé par les Grecs de l’Antiquité pour ce que nous appelons maintenant la consonance des intervalles. En 1595, Joh. Gabrieli a utilisé le nom de Synnphoniæ sacræ collectivement pour ses mouvements polyphoniques (!), en partie pour les voix avec instruments, en partie pour les instruments seuls (appelés séparément canzone et sonate). Au début du développement de l’Opéra de Florence au XVIIe siècle, la (très courte) introduction instrumentale reçut le nom de symphonie. La symphonie se développa d’abord en prélude à l’Opéra (cf. Ouverture), mais plus significativement dans les œuvres de plusieurs mouvements, nommés sonates d’église ou concertos, pour cordes ou pour cordes et vent (avec continuo). Les concertos de Haendel et Bach pour orchestre sont les véritables précurseurs de la vraie symphonie. Le nom symphonie pour de telles œuvres est apparu vers le milieu du siècle dernier: Grétry, Gossec, Sammartini, Stamitz, Cannabich, Haydn. Le dernier a inséré entre le deuxième et le troisième des trois mouvements habituels jusqu’alors (Allegro, Adagio, Allegro) un menuet. Mais Haydn rendit un service encore plus élevé par la caractérisation des instruments d’orchestre selon leur timbre; et il fut le premier à faire de la symphonie, ce qu’il est aujourd’hui. Les seules caractéristiques ajoutées par Mozart et Beethoven étaient celles appartenant à leurs différentes natures. Beethoven, en outre, augmenta considérablement l’orchestre. (Cf. Orchestra.) Une nouveauté introduite par lui fut le Scherzo à la place du Menuet; de même dans la ge Symphonie, l’introduction des voix et l’ordre transposé de l’Adagio et du Scherzo, qui a depuis été fréquemment imité. Beethoven rendit le contenu de la symphonie tout à fait plus important, remuant l’âme à ses plus basses profondeurs; et il a développé les mouvements séparés plus longuement que ses prédécesseurs; aussi, au lieu d’un Finale du genre Rondo, en produit un de plus en accord avec la forme et le caractère du premier mouvement. Les auteurs de symphonie depuis Beethoven n’ont pas pu étendre davantage la forme; néanmoins ce serait une grave erreur de le considérer comme désuet: les symphonies de Schumann, Brahms, Raff, Rubinstein, montrent qu’il est encore possible de le remplir de nouveaux contenus. Les poèmes symphoniques des temps modernes (Berlioz, Liszt, Saint-Saens, R. Strauss) ne sont pas des développements ultérieurs de la forme symphonie; cette notion est déjà exclue, en ce qu’elles n’ont généralement pas une forme vraiment définie. Ils appartiennent à la catégorie des soi-disant programmes musicaux (q.v.), dont ils sont les représentants les plus essentiels. La musique de programme est cependant un art-forme mixte, dont les principes de formation ne sont pas de nature purement musicale: la musique y occupe certes une position dominante, mais similaire à celle de l’Opéra et du Lied moderne. (Cf. Musique Absolue, Esthétique, Musique Dramatique, etc.)

syncope
(Gk., Signifie vraiment “intersection”). C’est un terme en musique appliqué à la connexion d’un non accentué avec le battement accentué suivant, par lequel la course simple du mètre est contredite, et par laquelle des écarts par rapport à l’ombrage dynamique simple peuvent être faits ( anticipation de la force du ton du prochain battement accentué). Harmoniquement, syncope est soit une prolongation de la «note d’un accord dans l’accord suivant, soit une anticipation.

Synemmenon
(Cf. Greek Music, I.) Dans les traités de musique du Moyen Âge, synemmenon signifiait B bémol, en particulier dans la notation des lettres pré-Odo, dans laquelle A était égal à notre C (G = b, g moins, ou G synemmenon = b bémol).

Syrinx
(allemand, Panflöte), l’un des ancêtres de l’orgue, à savoir, la pipe de berger des anciens. Il se compose de plusieurs pipes à anche collées ensemble avec de la cire et soufflées avec la bouche (instrument de Papageno dans la Flûte enchantée).