Jacques Offenbach
célèbre compositeur d’opérettes, né le 21 juin 1819 à Cologne, décédé le 5 octobre 1880 à Paris. Il était le fils du chantre de la communauté juive de Cologne, Juda Offenbach (en réalité Juda Eberscht), qui, en 1830, publia, entre autres, un “Allgemeines Gebetbuch für die israelitische Jugend”. Jacques Offenbach ne peut pas être correctement classé parmi les compositeurs allemands, car il est allé à Paris dans son enfance et a été élève du Conservatoire (dans la classe de violoncelle de Vaslin); il a effectivement envoyé ses opérettes aux quatre coins du monde, mais, à l’exception de courtes excursions, il n’a jamais quitté Paris lui-même. Après avoir joué pendant un certain temps comme violoncelliste à l’orchestre de l’Opéra Comique et s’être fait connaître par la musique des fables de Lafontaine, il fut nommé, en 1849, chef du Théâtre Français où il obtint son premier succès sur scène avec Chanson de Fortunio, inséré dans Chandelier de A. De Musset, et devint lui-même directeur de l’Opéra en 1855; Il a d’abord ouvert ses “Bouffes-Parisiens” à la Salle Lacazes (Champs Lilysees), mais après quelques mois, il s’est installé au Théâtre Comte du Passage Choiseul. Un grand nombre de ses œuvres bien connues y ont été produites. En 1866, il renonce à la direction et produit ses pièces sur diverses scènes parisiennes (Variétés, Palais Royal, etc.), mais déjà en 1872, il réapparaît en tant que gérant et, de fait, au Théâtre de la Gâité, qui en 1876 remis à Vizentini; plus tard, il s’appelait “Théâtre Lyrique”. Après une tournée quelque peu infructueuse à travers l’Amérique, qu’il décrit dans son “Notes d’un musicien en voyage” (1877), il ne s’occupa que de la mise en scène de ses œuvres; dans ses dernières années, il fut cruellement tourmenté par la goutte. Jacques Offenbach a écrit en tout 102 œuvres de théâtre, parmi lesquelles de nombreuses pièces en un acte; aussi des plus importants de trois et quatre actes appartenant à ce genre de musique pour lequel les Français ont ce mot intraduisible musiquette (équivalent à de la musique miniature, mais avec un soupgon de mépris: miniature et, en même temps, caricature). Un grand nombre de ses opérettes étaient du même genre que celles cultivées en premier lieu par Hervé, de tendance ridicule ou frivole; une excroissance du goût de notre siècle, et un regret assez regrettable, en ce sens qu’il rend hommage au mauvais goût du million et qu’il l’abaisse encore plus.
Parmi les plus connus et (malheureusement!) les plus populaires, on trouve:
Orphée aux enfers (1858),
La Belle Hélène (1864),
Barbe-Bleue (1866),
La Vie Parisienne (1866),
La Grande Duchesse de Gérolstein (1867),
Madame Favart (1879).
Ses premières pièces sont:
Les Alcoves (Paris, 1847, lors d’un concert),
Marietta (Cologne, 1849) et
Pepito (Paris, 1853);
son dernier, le comique Opéra Les Contes d’Hoffmann (créé après sa mort en 1881) et l’opérette Mademoiselle Moucheron (idem). Avant de commencer sa carrière théâtrale, Jacques Offenbach a écrit des duos de violoncelle, des pièces pour piano et violoncelle et des chansons. –
Un de ses frères,
Jules Offenbach
(né en 1815, décédé en octobre 1880), a été pendant plusieurs années chef d’orchestre au Bouffes-Parisiens.
Offertorium
(Offerenda; Fr. Offertoire). C’est le terme appliqué au chant du choeur lors des oblations du prêtre (immédiatement après le Credo). L’antiphonaire grégorien contient pour la messe quotidienne toute l’année, sauf le vendredi saint et le samedi de la semaine sainte, un verset spécial, un opus des Psaumes; Cependant, après le chant grégorien, l’usage a toujours été de chanter un motet sur le même verset, ou un autre verset de la Bible, que O. De ce type sont les Offertories composés par Palestrina et d’autres compositeurs; beaucoup sont également écrits avec un accompagnement instrumental (orgue).
Officium
(Lat.), service divin; le terme spécial pour le chant de la masse.
Officium defunctorum, identique à Requiem;
Officium matutimim:
Matines;
Officium vesperfinum:
Vêpres.
Oginski,
nom de deux princes polonais qui se sont distingués en tant que compositeurs de chansons nationales,
(1) Michael Casimir Oginski
grand commandant de la Lituanie (né en 1731 à Varsovie, décédé en 1803); il a maintenu un orchestre chez lui, Stonin, et aurait amélioré la harpe.
(2) Michael Kleophas Oginski
grand trésorier de la Lituanie, né le 25 septembre 1765 à Gutzow (près de Varsovie), décédé le 31 octobre 1833 à Florence; il était particulièrement célèbre pour ses Polonaises.
Ohrenquinten
(allemand; “oreille cinquièmes”), une espèce de cinquième parellels défectueux (cinquièmes cachés) établis par de nombreux théoriciens, qui sont entendus mais n’existent pas réellement (Cf. Parallels.).
Jean de Okeghem
(Ockenheim, Okekem, Okenghem, même Okergan), ancien maître de la deuxième école néerlandaise, qui comprend les noms de Josquin, Pierre de la Rue, Brumel, Compère, etc., c’est-à-dire l’homme sous lequel l’art du contrepoint imitateur a atteint son zénith. (Cf. Netherland School.) Il était né c. 1430, car il était choriste à la cathédrale d’Anvers 1443-1443, élève de Dufay à Cambray probablement vers 1450, en 1453 à la cour de Charles VII. À Paris (déjà mentionné en 1454 en tant que compositeur et premier chapellain), 1459 à poste de trésorier à l’abbaye de Saint-Martin de Tours, après 1461, résidant toutefois à Paris. En 1465, il devint maître de chapelle du roi. En 1469, il se rendit en Espagne aux frais du roi, en 1484, de même en Flandre (à la conclusion du traité?), Et mourut en 1495. Parmi les compositions d’O., dix-sept messes sont conservées. , ainsi que sept motets, un “Deo gratia” en trente six parties, dix-neuf chansons (parmi lesquels l’amende “Se vostre ceur”), et un certain nombre de canons. (Cf. M. Brenet, “J. deO.”, 1893.) Le poète Crestin (décédé en 1525) écrivit une élégie sur la mort de O., qui fut fréquemment réimprimée. Dans les publications modernes, on trouve dans les ouvrages historiques de Forkel, Kiesewetter et Ambros, ainsi que dans la collection de Rochlitz, des mouvements issus de la masse “Cujusvis toni”, un fragment de “Missa prolationum” dans “Kontrapunkt” de Bellermann et riddle canon dans la plupart des histoires musicales (Ambros, Vol. 5), ainsi que dans la chanson “Se vostre ceur”.