Notation
est la désignation des sons par écriture. Les types les plus anciens de notation sont probablement des notations de lettres; les anciens Grecs possédaient une notation de lettre hautement développée. (Voir Musique grecque.) Les neumes (q.v.) qui étaient utilisés au Moyen Âge pour noter le chant rituel catholique étaient une espèce de sténographie musicale ou de main courante. Notre notation occidentale est le résultat de la combinaison, depuis le nième et le deux centième siècles, d’une notation par lettre du début du Moyen Âge, le faux soi-disant grégorien (voir, Gregory I.), avec la a progressivement pris sa forme actuelle. Guido d’Arezzo (q.v.), l’inventeur du bâton maintenant utilisé couramment, rendit des services spéciaux à cet égard: mais l’emploi d’une ou deux lignes avec des clés (f et c) est plus ancien que Guido. L’introduction de signes de valeur rythmiques pour la durée des sons a transformé la “note chorale” en note mensuelle (q.v.). Avec le XIVe siècle sont venues les signatures temporelles et avec le XVIIe siècle, l’initiation des déterminations complexes de la théorie de la musique mesurée par l’introduction de la barre de mesure. La tablature de lettres pour orgue et luth (voir Tablature) s’est maintenue jusqu’au XVIIIe siècle, parallèlement à la notation moderne, qui est maintenant pleinement développée. Le compilateur de ce dictionnaire, dans son “Studien zur Geschichte der N.” (1878) a résumé l’évolution de notre notation. L’Histoire de la notation musicale” de M. Lussy est essentiellement une répétition.
Notes
(Cf. Lat. Nota, “signe”) sont des signes conventionnels pour les sons musicaux. Le mot nota dans le sens de la note était déjà utilisé par Fabius Quintilian (IIe siècle après Jésus-Christ). Boötius (vers 500) l’utilise pour désigner la notation grecque; plus tard, cependant, le terme a été employé pour la notation neume (Nota romana), et après l’invention des portées, pour le Choral-note et le Mensural-note (cf. les articles respectifs). Les notes doivent avoir un double objectif: ils doivent indiquer à la fois la hauteur et la durée des sons. En ce qui concerne le premier, un tableau synoptique est donné sous A; pour les détails historiques, voir Notation lettre et Neumes. En ce qui concerne les signes de durée, voir ce qui est dit sous Valeur rythmique SIGNES et Tablature.
Note sensible
note principale (q.v.).
Notker
(Balbulus), moine du monastère de Saint-Gall, né en 840, décédé le 6 avril 912, l’un des plus anciens et des plus importants compositeurs de séquences dont le «Media in vita in morte sumus», entre autres nous a été transmis. Pour des détails sur sa vie, ainsi que pour une reproduction partielle de séquences cachées, voir “Die Siingerschule von St. Gallen” de Schubiger (1858). Selon la tradition, Notker aurait également été l’auteur de plusieurs petits traités allemands sur la musique, qui ont souvent été attribués au moine de Saint-Gall, Notker Labeo, qui a prospéré cent ans plus tard. mais à peine pour une bonne raison, car on ne sait pas de ce dernier qu’il était habile en musique. Les affirmations philologiques sont peu utiles dans cette question, car les manuscrits conservés ne sont pas des autographes. Gerbert a imprimé (“Script.” I.) quatre des traités: – “De octo tonis” “De tetrachordis” “De octo modis” “De mensura fistularum organicarum”, et l’éditeur de ce dictionnaire en a donné un cinquième (Division du monochord ), ainsi que le premier et le dernier des auteurs susmentionnés, dans son “Studien zur Geschichte der Notenschrift”. L’explication de Notker des lettres “Romanus” (“Explanatio quid singulse litterse in superscriptione significent cantilenas”), qui a souvent été imprimée, chez Gerbert, etc., a une valeur douteuse; il semble en effet que Notker lui-même ne comprenne plus le sens de ces signes.
Notographe
(mélographe). (Voir Schmeil.)
Martin Gustav Nottebohm
écrivain méritoire en musique, né le 12 novembre 1817 à LüdenscheiJ (Westphalie), décédé le 31 octobre 1882 à Graz, alors qu’il rentrait d’un établissement de formation hydropathique. Bénévole au sein du “Gardeschiitzen-bataillon” à Berlin de 1838 à 1839, il étudie pendant ce temps sous les ordres de L. Berger et Dehn, se rend à Leipzig en 1840 et poursuit ses études sous Mendelssohn et Schumann. En 1846, il s’installe à Vienne, étudie le contrepoint pendant un certain temps avec S. Sechter et, à partir de ce moment, devient actif comme professeur de musique, sans toutefois occuper un poste régulier. Martin Gustav Nottebohm était un enquêteur spécial de Beethoven et a mis en lumière de nombreuses informations extrêmement intéressantes. Ses œuvres littéraires sont: “Ein Skizzenbuch von Beethoven” (1865); “Thematisches Verzeichnis der im Druck erschienenen Werke von Beethoven” (1868); “Beethoveniana” (1872; 2e vol. 1887, à partir de papiers posthumes); “Beethovens Studien” (Vol. I: Les leçons de Beethoven avec Haydn, Albrechtsberger, Salieri, d’après les manuscrits originaux de 1873); “Thematisches Verzeichnis der im Druck erschienenen Werke Franz Schuberts” (1874); “Neue Beethoveniana” (dans le Musikalisches Wochenblatt, 1875, etc.);
“Mozartiana” (1880);
“Ein Skizzenbuch von Beethoven aus dem Jahr 1803” (1880).
Martin Gustav Nottebohm a composé un quatuor avec piano, plusieurs trios et des pièces pour piano seulement (en tout dix-sept œuvres).
Notturno
(Voir, Nocturne.)