Jacques Fromental Elie Halévy
né le 27 mai 1799 à Paris, décédé le 17 mars 1862 à Paris. Il fut élève de Cazot au Conservatoire de Paris (en classe élémentaire, 1809), de Lambert (piano, 1810), de Berton (harmonie, 1811) et Cherubini (composition). Déjà en 1816, il fut admis au concours du Grand Prix de Rome, qu’il remporta en 1819 (cantate, Herminie) et, suivant une ordonnance, passa environ trois ans à Rome. Déjà auparavant, il avait été chargé de mettre en musique le texte hébreu de “De Profundis” pour les obsèques du duc de Berry. À son retour d’Italie, il tente de faire réaliser une œuvre sur scène. Ses trois premiers opéras – Les Bohcmiennes, Pygmalion et Les deux Pavillons – ont été refusés. Enfin, en 1827, un opéra-comique en un acte (L’artisaii) parut devant les lumières (The & Feydeau); en 182S suivirent (dans le même théâtre) la pitte d’occasion, le roi et le bâtiment (en l’honneur de Charles X, en collaboration avec Rifaut). Son Clari fut le premier à rencontrer un succès digne de ce nom (Théâtre Italien, 1829); toujours dans la même année a suivi Le dilettante d’Avignon (Opéra Comique), qui a conservé une place dans le répertoire, et en 1830 Attendre et courir; le ballet Manon Lescaut également au Grand Opéra. Yelva, écrite pour l’Opéra Comique, a été mise de côté en raison de l’insolvabilité du gérant. Viennent ensuite: La langue musicale (Opera Comique, 1831); La tentation (ballet-opera, 1832, à l’opéra, conjointement avec Gide); Les Souvenirs de Lafleiir (Opéra Comique, 1834), pièce d’occasion; l’opéra comique Lndovic (1834), laissé incomplet par Herold et achevé par Halévy, et enfin La Juive, le chej-d’auvre de Halévy (Grand Opera, 23 février 1835). L’individualité de Halévy penche vers le sérieux, le sévère. Il aime aussi les contrastes marqués, les flambées passionnées. À La Juive, il s’est montré parfaitement fidèle à sa nature. Il est d’autant plus étonnant qu’il ait, au cours de la même année, produit une œuvre d’un genre totalement différent: un opéra-comique frais, brillant et élégant, L’iclair. L’estime dans laquelle il était tenu pour compositeur fut augmentée d’une manière extraordinaire par ces deux œuvres; et l’année suivante, il fut élu membre de l’Académie à la place de Reicha, décédée. Il était non seulement un écrivain actif pour la scène, mais, depuis quelques années, il s’était également distingué en tant qu’enseignant au Conservatoire. Déjà, en 1816, alors qu’il était encore élève, il était assistant-enseignant. En 1827, il devient maestro al cembalo au théâtre italien et succède à Daussoignes comme professeur d’harmonie et d’accompagnement au conservatoire. De 1830 à 1845, il est chef de chant au Grand Opera. En 1833, lors du départ de Fetis à Bruxelles, il reçoit la chaire de contrepoint et de fugue et, en 1840, celui de composition au Conservatoire. En 1854, il remplaça le poste de membre de l’Académie des arts par celui de secrétaire à perpétuité du même établissement. Le succès croissant de Meyerbeer, qui produit Les Huguenots l’année suivante (1836), fait en sorte que les opéras qui suivent L’eclair sont moins bien accueillis par le public que les deux œuvres nommées. Halévy lui-même ne pouvait résister à la tentation d’imiter Meyerbeer. Il a d’ailleurs écrit tout un titre. de nouvelles œuvres, mais, à l’exception de La Reine de Chypre, aucune ne rencontra un succès comparable à celui de La Juive: —Guide et Ginevra ou La Peste de Florence (Grand Opéra, 1838); Le Sheriff (idem 1839); Les Treize (Opéra Comique, 1839); Le Dnipier (Grand Opéra, 1840); La Reine de Chypre (idem, 1841); Le Guitarero (Opéra Comique, 1841); Charles VI. (Grand Opéra, 1843); Le Izzarone (idem, 1844); Les mousquetaircs de la reine (Opéra Comique, 1846); Les premiers pas (pour l’inauguration de l’Opéra National (1847), conjointement avec Adam, Auber, Carafa); Le Val d’Andorre (Opéra Comique, 1848); La Fee aux roses (idem, 1849); La dame de pique (idem, 1850); La Tempesta (opéra italien de Londres, 1850); Le Juif errant (Grand Opéra, 1852); Le Nabab (Opéra Comique, 1853); Jaquarita (Théâtre Lyrique, 1855); L’inconsolable (idem, 1855, sous le pseudonyme d’Alberti); Valentine d’Aubigny (Opéra Comique, 1856); et La Magicienne (Grand Opéra, 1857). Halévy a laissé deux opéras presque terminés – Vanina d’Ornano (terminée par Bizet) et Noé (Le Deluge). En outre, il reste à nommer: des scènes de “Prometheus Unbound” (1849, lors d’un concert du Conservatoire); les cantates Les plages du Nil et Italic (Opera Comique, 1859); aussi des chansons pour voix masculines, romances, nocturnes, un pf. sonate à quatre mains, etc. Ses “Leçons de lecture musicale” ont été adoptées dans les écoles parisiennes pour l’enseignement du chant. En tant que secrétaire de l’Académie, il doit lire à plusieurs reprises l’éloge habituel des membres décédés (Onslow. Adam, etc.): c’est-à-dire qu’ils sont rassemblés dans Souvenirs et portraits (1861) et Demurs souvenirs tt portraits (1863). Le frère de Halévy, Leon (1862), E. Monnais (1863) et A. Pougin (1865), ont publié des notices biographiques de Halévy.
Half-close
(Voir Close.)
Half-stopped
(tuyaux à moitié recouverts), se trouvent dans l’orgue certains tuyaux de flûte, ainsi que l’arrêt anglais, la flûte à clarinette (q.v.).
Karl Halir
violoniste distingué, né le 1 er février 1859, Hohenelbe (Bohême), élève du Conservatoire de Prague (Bennewitz) et de 1874 à 1876 de Joachim. Il joua ensuite pendant un certain temps comme premier violon dans l’orchestre de Bilse, et après de brefs engagements (à Konigsberg et à Mannheim), il fut nommé chef en 1884 du groupe de cour à Weimar, où il réside toujours. Sa femme. Theresa Halir (née Zerbst), née le 6 novembre 1859 à Berlin, mariée en 1888, est une excellente chanteuse (soprano) et fut l’élève d’Otto Eichberg.
Marie Pauline Hall
née le 8 avril 1884 à Newcastle upon Tyne, morte le 11 novembre 1956 à Cheltenham. Elle étudait avec Max Mossel, de Birmingham, avec Johann Kruse en 1900, et enfin avec Otakar Ševčik à Prague. Elle fait ses débuts à Londres en 1903.
Johann Samuel Halle
né en 1730 à Bartenstein (Prusse), décédé le 9 janvier 1810, comme professeur d’histoire à l’école militaire de Berlin; Outre de nombreux ouvrages ne concernant pas la musique, il écrivit: “Theoretische und praktische Kunst of Orgelbaus” (1779; également dans le sixième volume de son “Werkstatte der Kiinste” 1799).